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LA LGV EST-EUROPEENNE : UN PROJET SERPENT DE MER |
A sa mise en service, cela faisait près de 20 ans que les médias et les différents gouvernements parlaient sérieusement du TGV-Est ! Entre projet, contre projet, économie, problème de rentabilité, solution pendulaire, guerre des tracés, la ligne a fait couler beaucoup d’encre. La mise en service en 2007 du tronçon Vaires – Baudrecourt, a marqué la fin (provisoire), du feuilleton. Véritable
serpent de mer, la LGV Est-Européenne a eu à sa mise
en service, déjà 20 ans d’histoire ! C’est
en 1986/1987 que les premières études pour la construction
d’une ligne à grande vitesse entre Paris et l’Est
de la France débutent. C’est le rapport Rattier. Une mise
en service est déjà annoncée pour le début
des années 90. 20
mars 1990, remise du rapport Essig et constitution du cahier des charges
du projet. En 1991, débute les premières démarches
juridiques et financières. La SNCF s’inquiète déjà de
la faible rentabilité du projet. Octobre 1992, les études fines du tracé débutent. Le 31 décembre, Pierre Bérégovoy décide d’entreprendre les travaux, alors que le montage financier du projet n’est toujours pas bouclé. En février 1993, pour diminuer les coûts, le tronçonnage du projet est présenté. Une ligne nouvelle sera construite entre Vaires et Baudrecourt. Les TGV emprunteront la ligne classique ensuite jusque Strasbourg. La section Baudrecourt – Strasbourg sera construite ultérieurement. Mais, les échéances électorales, et le changement de majorité de mars 1993, entraînent annulent le montage. Juillet 1993, les études d’APS sont terminées, et le projet de ligne nouvelle Vaires – Vendenheim est estimé à 25.6 milliards de Francs. Face à ce coût, un nouveau tronçonnage du projet est présenté par le gouvernement Balladur, pour donner des garanties à la région Alsace, qui s’inquiétait dans le cadre du projet Bérégovoy, de l’avenir du second tronçon entre Baudrecourt et l’Alsace. Le 23 septembre 1993, le gouvernement donne le feu vert pour la construction d’un premier tronçon entre Vaires et Vandières, ainsi que d’un tronçon entre Réding et Vendenheim. Le tronçon central étant reporté. Le projet marche alors vers l’enquête d’utilité publique. Le 16 septembre 1994, s’ouvre l’enquête d’utilité publique du « projet de desserte de l’Est de la France et des pays frontaliers par train à grande vitesse ». La déclaration d’utilité publique est annoncée pour le premier trimestre 1996, pour tout le tracé. Le projet prend enfin de l’ampleur, et les premières manifestations anti-tracé apparaissent ! Janvier 1995, la SNCF boucle l’étude pour l’électrification des lignes vosgiennes. En Juin 1995, la commission d’enquête émet « un avis favorable à la déclaration d’utilité publique » du projet. Les échéances sont d’ors et déjà annoncé : An 2000, mise en service de la section Vaires – Vandières, complétée en 2001 par la mise en service de la section Réding – Vendenheim. 14 mai 1996, après avis du Conseil d’Etat, le décret d’utilité publique est signé par le Premier Ministre, le Ministre des Transports, le Secrétaire d’Etat aux Transports et le Ministre de l’Environnement. Le financement du projet posant toujours souci, un accord spécifique est trouvé avec les collectivités territoriales, ainsi qu’avec le Luxembourg. Pour diminuer les coûts du projet le duo Bernard PONS/Anne-Marie IDRAC du gouvernement Juppé présente un tracé Chalons – Baudrecourt, en concomittance avec l’utilisation d’un matériel pendulaire ! Ce nouveau projet reçoit une fin de non-reçevoir de la part des régions Alsace et Lorraine. L’installation du gouvernement Jospin en juin 1997 annule le projet pendulaire. Le dossier se débloque alors enfin, grâce à un doublement de la participation de l’Etat au projet. Le 29 janvier 1999, le projet Gayssot est présenté. La ligne sera construite en deux phases. Une première phase Vaires – Baudrecourt, puis, plus tard, la construction du tronçon Baudrecourt – Vendenheim. Le 7 novembre 2000, le financement est bouclé difficilement, entre l’Etat, RFF, la SNCF et les 17 collectivités concernées, dont le Luxembourg. L’approbation
ministérielle des projets techniques le 25 janvier 2002, ouvre à RFF
la possibilité d’entamer les travaux de Génie Civil
(terrassements et ouvrages d’art) sur le chantier de la ligne à grande
vitesse. Ils ne s’achèvent qu’en 2005. Dès
2004, les travaux d’équipements ferroviaires de la ligne
débutent, à l’aide de trois bases travaux, implantées à St
Hilaire au Temple (51), Ocquerre (77), et Pagny sur Moselle (54). La
LGV Est se trace désormais dans l’Est de la France. En
Février 2006, le rail est désormais continu entre les
trois bases travaux soit l’équivalent de 230 km sur les
300 km que compte la première phase de la ligne nouvelle . Une
première circulation technique, à faible vitesse, a lieu
entre la base de Pagny-sur-Moselle et la base d’Ocquerre, avant
que la voiture Mauzin n’y fasse ses premiers tours de roue en
Mai. En Juillet, débutent les premières circulations
d’essais pour la signalisation et les télécommunications
de la LGV. |
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