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LE RESEAU FERRE DES HOUILLERES DU BASSIN DE LORRAINE (HBL) |
Splendeur et décadence de l'industrie charbonière en France Du commencement à l'apogée Après la découverte en 1847 du premier charbon à Schoeneck en 1847 et quelques tentatives difficiles, l'exploitation de l'Est du bassin houiller mosellan est réellement lancée en 1856 par l’exploitation du puits Saint-Charles à Petite Roselle. Une gare de liaison entre le réseau ferré de la Compagnie de l'Est et le réseau ferroviaire minier naissant est mise en service à Cocheren en 1885. Le réseau ferré interne s'étend au rythme des developpement de l'industrie houillère. L'exploitation de la partie Ouest débute à Merlebach, seulement au début de XXème siècle. Dans les années 1920, la production atteint 3,8 millions de tonnes, elle s'élève jusqu'à 6,7 millions de tonnes dans l'entre-deux-guerres. La vague de nationalisation
de l’après guerre amène
la création en 1946 de Charbonnages de France (CDF) et de neuf
houillères de bassin, dont les Houillères du bassin de
Lorraine (HBL). L’activité minière en France, et
en Lorraine s’achemine alors vers son apogée. Au cours des
années 1950, naissent sur le bassin de nouvelles activités,
dans le sillage de l’activité charbonnière : La centrale électrique
Emile Huchet entre en activité en 1952, la carbochimie fait ses
débuts en Lorraine en 1954, au sein de CDF Chimie dans un premier
temps. La fin Dans les années 1960, le trafic maritime explose, favorisant l’importation de charbon sur le marché mondial. Le pétrole, le gaz et l'énergie nucléaire concurrencent désormais le charbon européen. La relance du charbon (dont l'une des motivations consiste à vouloir protéger le pays d'autres chocs pétroliers), tentée au début des années 1980, n'empêche pas le déclin continu de l’activité minière sur tout le territoire français. Aux HBL, l’effectif passe entre 1984 et 1990, de 24 600 à 15 000 personnes. Le charbon lorrain (à l'instar des gisements européens) est difficile d'accès, dans de profondes couches, dans des conditions délicates, contrairement aux gisements qui abondent en Afrique du Sud, aux Etats-Unis, en Australie, en Inde… Les HBL débutent alors le processus de fermeture de son exploitation. La plateforme chimique qui a débuté à partir de 1969 sa mutation vers la pétrochimie est totalement externalisée en 1990. Du coté des mines, l'unité d'exploitation de Forbach ferme en 1997, l'exploitation du gisement des dressants de Merlebach se termine en mars 2001. Le réseau se contracte en conséquence. L'externalisation Compte tenu de la
présence d'activité perennes, les HBL
débutent un processus d'externalisation du réseau ferroviaire.
Un appel d'offre européen est lancé. Le 5 juillet 2001,
les HBL annoncent avoir attribué le réseau ferré à Voies
Ferrées Locales et Industrielles (VFLI) du Groupe SNCF. 244 agents
HBL sont alors détachés, pour permettre la transition et
l'accompagnement de la fin totale programmée de l'activité charbon.
Le réseau se monte alors à près de 200 kilomètres.
L'activité minière comprend encore : VFLI débute l'exploitation du réseau en novembre. Les premiers départs à la retraite des mineurs détachés s'amorcent, l'opérateur débute alors le recrutement de jeunes du bassin. Cela faisait de nombreuses années que de nouvelles embauches au sein de ce qui était désormais l'ex réseau HBL n'avait eu lieu. La fermeture de la mine de Merlebach le 20 septembre 2003 amorce pour VFLI le début de la fin de l'activité Charbon. L'activité de la Cokerie, soutenue comme perenne par les HBL entre dans un avenir incertain. Son externalisation se fait difficilement, et la fermeture de cette grosse activité s'annonce. C'est inextremis que la reprise de la cokerie de Carling par Rogesa, (Roheisengesellschaft Saar mbH) est signée le 1er avril 2004, ce qui est un soulagement pour VFLI et son activité ferroviaire, mais aussi pour l'ensemble du bassin houiller. VFLI recherche de nouvelles activités pour son réseau. L'atelier wagon de Merlebach, qui jusque là se concentrait uniquement sur la maintenance de wagons de service intérieur s'ouvre aux wagons réseau grâce à l'obtention progressive de différents agréments. L'entreprise developpe également une activité de stationnement de wagons, et obtient des extensions de desserte en gare de Creutzwald la Houve. En septembre 2003, le lavoir de Freyming ferme ses portes. Sa destruction débute en juin 2004 en parallèle au démontage des installations de Merlebach. Le 22 avril 2004 ferme officiellement la mine de La Houve à Creutzwald. L'atelier locomotives de Petite Rosselle, complètement excentré du réseau ferme ses portes dans l'année 2007. Un nouvel atelier de maintenance est inauguré en avril 2009, dans l'ancien AC 4 des HBL. Fin mai 2009, de nouvelles inquiètudes apparaissent sur l'avenir de la Cokerie. Avec la baisse de l'activité économique débutée en 2008, les besoins en Coke de Rogesa ont largement diminué. La cession des installations ou leur fermeture est à nouveau évoquée. |
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