Les
chemins de fer du Luxembourgeois sont en pleine mutation. La petite
taille du réseau necessite pour les opérateurs, une extension de
leur activité en dehors des frontières du pays.
Le réseau
ferroviaire luxembourgeois est exploité depuis 1946 par la SNCFL
(Société Nationale des Chemins de Fer Luxembourgeois).
C’est une société de droit luxembourgeois, dans
laquelle a participé à sa création, les états
français et belge !
Alors qu’il
totalisait prés de 550 km de lignes au lendemain de la seconde
guerre mondiale, il en compte aujourd’hui prés de 275.
Fortement développé au sud du Grand Duché, il
l’est beaucoup moins au nord de la capitale, secteur moins densément
peuplé.
Le réseau
est aujourd’hui entièrement électrifié.
Le maillon
essentiel du réseau ferroviaire luxembourgeois est l’axe
Nord-Sud qui relie Gouvy en Belgique à Thionville, en France,
via Trois Vierges, Ettelbruck, Luxembourg et Bettembourg. Une ligne
longe la frontière au sud du pays, de Bettembourg vers Rodange,
avec des embranchements vers la France.L’axe Luxembourg – Arlon
permet de toucher la Belgique, via Capellen et Stockem. Au nord, la
courte antenne qui se détache de l’axe Nord-Sud à Kautenbach,
pour desservir Wiltz est une ancienne ligne qui allait jusque Bastogne.
Le
Luxembourg est relié à l’Allemagne, par la ligne
de Wasserbilig, qui permet de rejoindre Trier.
Les lignes transfrontalières entre le Luxembourg et la France sont,
en plus de l’axe majeur Luxembourg – Bettembourg - Thionville au
nombre de trois :
- Luxembourg - Pétange – Longwy – Longuyon
- Esch sur Alzette – Audun le Tiche – Fontoy
- Bettembourg – Dudelange – Volmerange les Mines
La
desserte voyageurs du Luxembourg, situation au service annuel 2007 La desserte
voyageurs proposée par les CFL est conséquente, grâce à un
cadencement quasi généralisé du réseau.
Au coeur d'un réseau européen, le Luxembourg a perdu
néamoins de nombreux trains à long parcours transeuropéen. Ligne
10 : Luxembourg – Ettelbruck – Trois Vierge – Gouvy Un
train IR par heure sur Luxembourg – Ettelbruck – Trois Vierges,
certains prolongés à GouvyUn omnibus à la demi
heure sur Luxembourg Ettelbruck, dont un par heure prolongé à Wiltz.
Au moins une navette par heure d’Ettelbruck à Diekirch
Au niveau international, l’offre comprend sur cette ligne un IC Luxembourg – Liège
- Liers toutes les deux heures, assurés en rame tractée, HLE
13 SNCB ou série 3000 CFL en tête. Ces trains circulent alternativement
avec les IR Luxembourg – Trois-Vierges Ligne
30 : Luxembourg – Wasserbilig - Trier Un RB
par heure Luxembourg – Wasserbilig.
Un RE toutes les deux heures Luxembourg – Wasserbilig, avec renforcement à l’heure à certaines
périodes de la journée.
5 AR IC Luxembourg – Dortmund, 4 étant même prolongés
jusque Norddheich Mole. Ces trains sont assurés en matériel
DB, BR 181-1 en tête. Ligne
50 : Luxembourg – Arlon
Un RB Luxembourg – Kleinbettingen par heure. Cette desserte était
assuré jusqu’en décembre 2005 par des autorails 2100
des CFL. Depuis, les CFL ont mis sur cette liaison des VT628, les 2100 ayant été revendus à la
région Lorraine. Pour la Belgique, il existe quelques trains RB Luxembourg – Kleinbettingen – Arlon,
assurés en automotrices classiques de la SNCB.
Pour Bruxelles, il existe une offre IC à l’heure Luxembourg – Bruxelles-Midi,
completée par des IC ou EC un peu plus rapide, assurant une desserte
moins fine. Ligne
60 : Luxembourg – Esch – Pétange – Rodange
par Bettembourg
Desserte à la demi-heure par les trains RE Luxembourg – Bettembourg – Noertzange
- Esch – Pétange – Rodange, certains continuant jusque
Athus.
A Bettembourg, des navettes assurent la liaison vers Dudelange prolongés
Volmerange les Mines. En pointe, il existe néanmoins quelques Luxembourg – Dudelange
- Volmerange.
A Noertzange, des navettes assurent la correspondance pour Rumelange.
Audun le Tiche est desservie par des RB origine Esch sur Alzette, ou Luxembourg,
en fonction du moment de la journée. Ligne
70 : La desserte Luxembourg – Pétange par Dippach
Itinéraire plus court que la ligne 70 pour relier Luxembourg – Pétange,
il est parcouru par les RE et RB Luxembourg – Pétange – Rodange,
certains prolongés Longwy ou même Longuyon. A noter qu’il
existait le matin, un Nancy – Jarny – Longwy – Luxembourg,
celui-ci a été séparé en deux lors de la refonte
horaire du sillon mosellan en décembre 2005. La
desserte Luxembourg – Metz – Nancy-Ville
Axe à fort trafic, l’offre a été profondément
réaménagée en décembre 2005. La Région
Lorraine a ainsi, renforcé l’offre qui est de 15 à de
31 aller-retour/jour Metz – Luxembourg, une grande majorité étant
amorcé à Nancy. En pointe, circule en sur un aller-retour Luxembourg – Thionville – Hayange.
Les TER2N NG Région Lorraine et CFL assurent la plupart des trains.
Elles sont appuyées par les RIO rénovées. Les Z 6300
ont profondément perdues du terrain, tandis que les Z 11500 ou Z 2000
n’apparaissent plus sur ces dessertes. Les week-end d’hiver,
un TER assure une desserte directe Luxembourg – Remiremont. Assuré traditionnellement
par EAD, il est depuis l’hiver 2005/2006 assuré par les TER2N
NG. Les
trains de nuit La suppression
progressive des trains de nuit en 2001/2002 au départ de la
Belgique et des Pays-Bas a privé Luxembourg-Ville de liaisons
directes nocturnes vers Narbonne, Zurich, Chur, Bellinzona, Milano,
Venezia, Firenze, Roma, Ancona, Rimini.
Aujourd’hui, le Lorazur assure
une desserte quotidienne entre Luxembourg et Nice. Il est inclus dans le
service Lunéa de la SNCF et propose voiture lits (jusqu'en décembre
2007), voitures couchettes 1 et 2eme classe et sièges inclinables. Le
trafic fret au Luxembourg Du
coté du fret, c’est EuroLuxCargo S.A., filiale du
groupe CFL, qui commercialise les activités fret des Chemins
de fer Luxembourgeois. Le tri du fret se concentre essentiellement
sur la gare de triage de Bettembourg. Néanmoins
le trafic fret luxembourgeois est en pleine décrépitude.
Le trafic lié à l’industrie sidérurgique
est en baisse constante. De l’autre coté, avec la
fermeture du point nodal d’ICF à Metz Sablon, et du
détournement de nombreux trains du transit Belgique – Suisse – Italie
par Aix la Chapelle, le réseau CFL a perdu beaucoup de trains
en transit.En
2005, le volume du transport de fret à reculer de 30 % pour
les CFL. Pour
s’assurer la pérennisation de ses activités,
en particulier avec le secteur de la sidérurgie, la SNCFL
et Arcelor, géant mondial de l’acier annonce la création
le 23 décembre 2005, d’une entreprise commune de transport
ferroviaire dénommée CFL-Cargo. La nouvelle entreprise
est opérationnelle à compter du 1er juillet 2006,
et doit assurer des trafics de proximité, depuis le Luxembourg,
vers la Belgique, la France et l’Allemagne. Le 19 décembre
2006, CFL-Cargo débute ses premiers trafics entre Bettembourg
et Ebange. Le
matériel moteur des CFL Du
coté du matériel, les CFL ont fait un renouvellement
de grande ampleur entre 1995 et 2005 Mises
en service en 1998/2001, les locomotives de la série 3000
sont les équivalentes luxembourgeoises des HLE 13 de la
SNCB. Bitension 3 kV / 1.5 kV, elles assurent la traction des
trains de voyageurs domestiques, ou transfrontaliers régionaux.
Affectées également à des services fret,
elles touchent régulièrement Thionville et Woippy.
Elles assurent également vers le nord, la traction des
trains pour Liège.
La poursuite du programme de modernisation des locomotives s’est traduite
dans un premier temps, par la location à compter de 2003, de 6 locomotives
type BR 185 (BR 185 519 à 524) à Locomotion Capital, ce qui
a permis la radiation, des premières locomotives de la série
3600. Mais c’est dans un cadre plus global que CFL réceptionne à partir
de 2002, 20 exemplaires locomotives Traxx 4000 de Bombardier. Ces locomotives
doivent en effet, former des ensembles indéformables, avec des rames
réversibles Dosto à 2 niveaux, construites à Görlitz
par Bombardier. Jusqu’en septembre 2005 85 voitures intermédiaires
et 18 voitures de réversibilité ont été livrées.
La fin de la livraison des Traxx 4000 permet aux CFL de réaffecter
les BR 185 en location sur quelques trains de fret, avant de s’en séparer,
en 2005.
Du coté des éléments automoteurs, les CFL ont pris livraison
fin 2000 de XX autorails du type A-ter construit par Alstom Reichshoffen.
Puis, en 2004, à débuté la livraison de 12 TER 2N NG.
Coté fret, c’est chez Vossloh que le renouvellement s’est
fait avec l’acquisition de locomotives du type G1000 et G1206. Ce
renouvellement de grande ampleur a permis aux CFL de radier le
matériel ancien et vieillissant, plus au norme de confort,
tant pour les voyageurs, que pour les conducteurs.
- Les dernières locomotives 3600 des CFL (équivalentes à nos
anciennes BB 12000) ont été retirées du service en janvier
2005
- les voitures Wegman ont également quitté la scène
ferroviaire luxembourgeoise, quelques mois plus tard.
- les antiques éléments automoteurs électriques des
séries 250 et 260, issues des Z 6300 de la SNCF ont été retirées
du service en 2005, et pour partie revendue en Roumanie. |
Le
Grand Duché de Luxembourg |
Avec ses 80 km du Nord au Sud, et ses 50 km d’ouest
en est, le Grand Duché de Luxembourg est un petit état
européen, coincé entre la Belgique à l’ouest
et au nord, l’Allemagne à l’est, et la France
au Sud. Compte tenu de ses dimensions, il est facilement imaginable
que le Luxembourg est un pays fortement tourné vers ses pays
voisins. Le Luxembourg a contribué fortement à la fondation
de la Communauté européenne du charbon et de l'acier
(CECA) en 1951, puis en 1957, la Communauté économique
européenne (traité de Rome), grâce à des
hommes pro-européen, comme Robert Schuman. La ville de Luxembourg
est d’ailleurs la troisième capitale de l’UE,
aux cotés de Bruxelles et Strasbourg. D’une économie
basée sur la sidérurgie, le Luxembourg s’est
reconvertit dans une économie basée sur le service,
et la finance. Cette économie attire chaque jour des milliers
de travailleurs belges, allemands, ou français.
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