Home | Actualité | Matériel roulant | La CEH | Infrastructures | Europe | Galeries | Forum | |
LES TRAINS DU PAYS DES AIGLES |
Ce petit réseau des Balkans, longtemps non connecté au reste des réseaux européens, est dans un état lamentable. Quelques trains continuent néanmoins à y circuler, tant en voyageurs que fret. Une triste impression de désolation, malgré la photo de TGV, en première page du site internet des HSH, la compagnie Albanaise. La construction du réseau C’est entre 1917 et 1930 que les premières lignes de chemins
de fer sont apparues en Albanie. Construites en voie étroite par
les Austro-Hongrois, et les Italiens, elles étaient surtout destinées
au transport de minerai, et à but militaire. Construit durant la période de l’économie centrale planifiée, le gouvernement avait alors placé des contraintes très fortes sur les autres moyens de transport, avec l’interdiction pour la population d’être propriétaire de voitures, tandis que les trafics d’autobus et de fret de plus de 11 km étaient interdit (!). De ce fait, les HSH réalisent dans les années 80, 47% du total du trafic fret d’Albanie. Les changements politiques et économiques des années 1990 ont permis l’ouverture des trafics, provoquant ainsi le développement du trafic routier de voyageurs, tant par voiture particulière, que par autocar, et un développement du transport de fret par camion. Les chemins de fer Albanais ont alors perdus un trafic considérable (voir graphique ci-joint), parallèlement à la fermeture de nombreuses usines et mines. Les dégradations seront renforcées par les émeutes civiles de 1991 et 1997 qui entraîneront à chaque fois la suspension de tout trafic. Le réseau s’est alors rétrécit : La ligne Rubik – Rrëshen, est fermée, le matériel étant réutilisé pour la reconstruction de la ligne vers le Monténégro qui n’a rouvert dans son intégralité qu’en 2003. Aujourd’hui, le réseau ferroviaire s’étend sur 441 km, du Port de Dures, sur la mer Adriatique, vers trois directions ; Au nord, vers Hani Hotit, à la frontière avec le Monténégro, au sud vers Ballsh et le port de Vlorë, et vers l’Est, pour atteindre Guri i Kuq (Pogradec), sur le lac Ohrid, à proximité de la frontière Macédonienne. La vitesse maximale est de 80 km/h, mais le plus souvent de 60 km/h, avec de nombreuses sections limitées à 40, voir 20 km/h. L'offre voyageurs L’offre voyageurs de base est composée aujourd’hui
de deux trains par jour de Tirana vers les principales villes du pays.
L’offre par effet de réseau est néanmoins renforcé sur
Dürres – Tirana. Le trafic fret Coté fret, les HSH détiennent aujourd’hui seulement 4% de part de marché. L’état de l’infrastructure, le marasme économique albanais, mais aussi la faible distance entre le port du Dürres et les pôles économiques ne permettent pas un développement pour le moment conséquent de l’activité. Le matériel de traction Le parc de locomotives est également en souffrance. Aujourd’hui, seules les T669, (locomotives Co’Co’-de de 990 kW construites en 1979-89) sont encore en service, même si compte tenu de la chute du trafic, de nombreux exemplaires sont garés sans utilisation à Prenjas. Les T435 ne sont plus en service, tout comme les cinq ex BR 221 allemandes (numérotées en Albanie 2001 à 2005). L'avenir C’est dans ce contexte que les chemins de fer Albanais doivent
se moderniser et se développer. Les HSH , membre de l’UIC,
ont été transformés en SA, avec un capital détenu à 100
% par l’état. En Mars 2005, l’accès du réseau
est désormais autorisé à d’autres opérateurs
ferroviaires. Néanmoins, le projet le plus important, reste la
réalisation du raccordement ferroviaire avec l’ancienne
république yougoslave de Macédoine, une partie du couloir
Transeuropéen VIII. |
|
Copyright © 2000-2009 Trains-En-Voyage Mentions légales | Dernière mise à jour : 01/06/2009 |