Pour
faciliter l’accès aux régions touristiques du
sud de la France, une palette de trains internationaux classiques
et de trains autocouchettes est développée des années
60 jusque dans les années 80 depuis la Grande Bretagne (via
les Ports de la Mer du Nord), le Benelux, l’Allemagne, la Suisse
et l’Italie. Le développement spectaculaire des liaisons à grande
vitesse, l’ouverture de nouveaux marchés touristiques
et l’amélioration des réseaux routiers ont fait
progressivement péricliter ces trains.
Pour
faciliter l’accès aux régions
touristiques du sud de la France, une palette de trains internationaux
classiques et de trains autocouchettes est développée des
années 60 jusque dans les années 80 depuis la Grande Bretagne
(via les Ports de la Mer du Nord), le Benelux, l’Allemagne, la
Suisse et l’Italie. Le développement spectaculaire des liaisons à grande
vitesse, l’ouverture de nouveaux marchés touristiques et
l’amélioration des réseaux routiers ont fait progressivement
péricliter ces trains.
Entre la Belgique
et la Méditerranée, l’offre a
longtemps été divisée entre les trains classiques
d’un coté, les autos trains de l’autre, tellement
la demande sur ces différents trains était importante.
Coté classique circulent depuis de nombreuses années les
trains Camino Azul vers Perpignan et Port-Bou et Flandres-Riviera vers
Nice et Vintimille qui connaissent depuis les années 80 un succès
croissant. Seul le second est mis en route quotidiennement à longueur
d’année.
Coté auto-train, la palette des destinations françaises
est extrêmement diversifiée, la desserte est néanmoins
allégée tant en terme de fréquence qu’en terme
de destination en période hivernale : Bordeaux, Biarritz, Brive
la Gaillarde, Toulouse, Tarbes, Narbonne, Avignon, Fréjus St Raphaël.
Au milieu des années 90, tous ces services sont à leur
apogée et en seulement 6 ans, tout le dispositif va se réduire à néant.
Première alerte en 1997 : la tranche Bruxelles du Flandres
- Riviera est transformée en un train hebdomadaire d’été Bruxelles – Vintimille,
tandis que le Camino Azul voit sa période de circulation fortement
réduite. Les deux trains observent un nouvel itinéraire,
en passant via Namur, Arlon, Luxembourg et Metz mais sont déjà supprimés à la
fin de l’été 2001. S’en est terminé des
trains classiques entre la Belgique et la Méditerranée.
L’offre se concentre pour l’été 2002 sur les
autos trains que la SNCB entend remettre d’aplomb. La circulation
sur le réseau belge de ces trains à subit une grosse réforme
en 2000, avec le transfert de Schaerbeek vers Denderleeuw du point de
chargement/déchargement Bruxellois, puis en 2001 la fin de l’acheminement
des tranches Bressoux sur les AutoSlaap néerlandais. Une valse
de baptême s’abat sur les trains :
•
Azur-Express 1375/6-1378/7 Bressoux/Denderleeuw – Jemelle - Metz – Avignon
- Fréjus St Raphaël
•
Pyrénées-Express 1430/1-1432/3 Bressoux – Denderleeuw – Courtrai – Brive – Toulouse – Tarbes
•
Camino Azul 1481/2-1482/3 Bressoux/Denderleeuw – Jemelle - Narbonne
•
Camino Pyrénées 1361/2-1363/4 Bressoux /Denderleeuw - Toulouse
- Narbonne
•
Bizcaya Express Bressoux – Denderleeuw – Quévy - Bordeaux – Biarritz
•
Flandres Roussillon Express Denderleeuw – Quévy – Narbonne
Cette embellie est finalement d’une brièveté redoutable.
Pour l’été 2003 seuls sont maintenus les autos-trains
Azur-Express et Camino Azul, avant leur suppression définitive
fin septembre .
Cette suppression
massive a été également appliquée
par NS International selon un même schéma. Suppression en
juin 1996 de la tranche Amsterdam des trains Flandres-Riviera et Camino
Azul. Puis en octobre 2002, fin de l’exploitation des AutoSlaap
qui circulaient entre le terminal de ‘S Hertogenbosch et Biarritz,
Narbonne, Fréjus St Raphaël.
Pour ne pas laisser les automobilistes néerlandais à quai,
et suite à la suppression de l’offre SNCB, EuroExpressTrain
Charter s’est lancé à l’été 2004
dans l’exploitation d’un AutoSlaap ‘S Hertogenbosch – Avignon,
en faisant appel comme pour ses offres hivernales à du matériel
repris aux NS et à la SNCB. Le dynamique opérateur néerlandais étudiait
le lancement pour l’été 2005 d’une liaison
supplémentaire vers Narbonne, qui n’a pas vu le jour. Toujours
au niveau des projets avorté, The Train Company (TTC) devait également
se lancer dans l’aventure avec des liaisons entre la Belgique,
Avignon et Narbonne. Malgré de nombreuses annonces depuis deux
ans, les trains projetés n’ont pas circulé.
Coté Allemagne, la réforme horaires des trains de nuit
touchant le sud-est en liaison avec la mise en service de la LGV Méditerranée
en juin 2001 entérine la suppression des voitures directes Cologne/Francfort – Nice/Port-Bou
des trains de nuit Metz/Strasbourg – Nice/Port-Bou. Ces mesures
viennent en parallèle d’un recentrage de l’offre de
DB Autozug exclusivement sur Narbonne avec desserte au passage d’Avignon,
tout en limitant ses points de desserte en Allemagne. Ont ainsi disparu
coté France, la desserte de Biarritz en 1998, de Nantes à l’été 2001,
de Bordeaux en 2004, de Fréjus St Raphaël fin 2007.
Enfin, sur le créneau
du train international, la SNCF a maintenu pour 2009
•
deux trains de nuit au départ de Genève : A longueur d’année
mais de façon périodique, une relation Genève – Toulouse – Irùn,
proposant en plein été une offre auto-train Genève – Biarritz.
L’été uniquement, une relation Genève – Quimper,
proposée par le Rhône-Océan, avec service auto-train
Genève – Nantes et Genève – Auray ;
•
le Lorazur qui assure une relation quasi-quotidienne entre le Luxembourg
et la Côte d’Azur,
•
deux autos-trains au départ de Calais, exploités par sa
filiale commerciale britannique, Rail Europ Limited. Le premier dessert
Brive, Toulouse et Narbonne, le second est à destination d’Avignon,
Fréjus et Nice. L’offre vers Biarritz n’existe plus
depuis quelques années, malgré une réapparition
furtive à l’été 2003.
Sur la Suisse, l’opérateur français n’a pas
jugé rentable le maintien de dessertes largement améliorées
par les TGV de jour depuis Genève vers la Côte Méditerranéenne.
Ont ainsi été supprimé l’Hispania Genève – Port-Bou
et le train de nuit Genève – Nice (juin 2001). Le Rhône-Océan devrait être complètement supprimé en décembre
prochain.
Coté CFF, l’auto-train Zürich – Genève
- Narbonne a été supprimé en 1998 ,
Face à toutes ces suppressions, les automobilistes néerlandais,
belges, luxembourgeois et allemands se sont à présent reportés
sur les services auto-train domestiques de la SNCF, au départ
de Seclin, Metz et Strasbourg, rendant minoritaire la clientèle
française sur ces services ferroviaires, qui disparaîtront
fin 2009.
|
|