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      L’évolution
              récente des relations ferroviaires de nuit avec l’ancien
              bloc de Yougoslavie reste marquée par les différents
              conflits qui ont ensanglanté cette partie de l’Europe
              : la Guerre de Slovénie (1991), la guerre en Croatie (1991-1995),
              la guerre de Bosnie-Herzégovine (1992-1995), la Guerre au
              Kosovo (1996-1999), les conflits en Macédoine et au sud de
              la Serbie (2001). A de nombreuses reprises, les relations ferroviaires
              ont du être interrompu, ou détournée, en fonction
        de l’évolution des événements.        
       Répondant à une
          forte demande touristique, mais aussi aux besoins migratoires des travailleurs
          yougoslaves expatriés en RFA et en Autriche, des trains sont
          mis en marches dès la fin des années 60, entre ces pays
          et la péninsule des Balkans. C’est ainsi que créé l’Hellas-Express        entre
          Dortmund et Athènes via Salzbourg, les Tauern, Villach,
          Ljubljana, Zagreb, Belgrade, Nis et Skopje. Cinq ans plus tard, est
          créé en complément l’Akropolis-Express Munich – Athènes,
          qui contrairement à son aîné, traverse le sud de
          la Serbie, via la province du Kosovo. Tous ces trains se combinent
          avec le Direct-Orient. L’Istanbul-Express apparaît à la
          fin des années 70, reliant Munich à la Turquie, puis
          les trains Jugoslavija-Express Dortmund – Belgrade et Mostar-Dalmacica        Stuttgart – Kardeljevo/Sarajevo.
          En 1989, l’Attika Munich – Athènes
          est mis sur les rails. 
        Avec le début de la guerre en Slovénie puis en Croatie,
        les trains sont détournés par Vienne, Budapest et Kelebia,
        En 1991, l’Istanbul Express se voit adjoindre une tranche pour
        Skopje, est renommé Skopje-Istanbul-Express. Ce dernier, ainsi
        que l’Attika arrêtent leurs circulation en 1993, la guerre
        qui s’est propagé en Serbie, puis au Kosovo entraîne
        l’interruption totale des circulations.  
        En 1999, un train dénommé Transbalkan est créé entre
        Budapest et Thessalonique, via Bucarest et Sofia, afin d’éviter
        les zones de conflit, et de maintenir une liaison vers la Grèce.
        Ce train reprend également l’acheminement des voitures Budapest – Istanbul,
        le Balkan-Express ne pouvant plus circuler de façon normale via
        Belgrade. La circulation retrouve un niveau normal en 2001. L’Hellas-Express        est désormais limité au parcours Belgrade – Thessalonique.  
        Ces grandes relations Transbalkaniques, venaient en compléments
        de liaisons moins spectaculaires, entre l’Autriche et la côte
      adriatique par exemple. 
      Aujourd’hui,
          l’offre entre l’Europe de l’Ouest et les Balkans
          a été fortement réduite. Au sein de la péninsule,
          l’émergence de nouveaux pays a créé une
          nouvelle géographie ferroviaire, et alors que dans les années
          80 certaines relations ne traversaient que deux pays tel entre Ljubljana
          et Thessalonique, aujourd’hui, cette même liaison en traverse
          5, ne facilitant pas la régularité. Avec la fin du dernier
          conflit (guerre du Kosovo), l’ensemble de la péninsule
          des Balkans est à nouveau desservit. 
      En direction
          de la Slovénie et de la Croatie, deux trains assurent la desserte
          régulière avec l’Allemagne, l’Autriche et
          la Suisse : le Lisinski Munich – Salzbourg - Zagreb, et une tranche
          Zürich – Zagreb, circulant sur le Zürichsee entre Zurich
          et Schwarzach-St.Veit. En été, les dessertes internationales
          vers les stations balnéaires de Rijeka, de Koper ou de Split
          restent fournit avec : 
• le train Opatija, qui rassemble les voitures directes Munich – Rijeka
et Vienne – Rijeka, acheminées respectivement jusqu’à Ljubljana
par le Lisinski et l’auto-train Istria Vienne – Koper, 
• le Jadran, auto-train qui relie Prague à  Split, via Brno, Bratislava,
Rajka durant la saison estivale, 
• les voitures Budapest – Rijeka et Budapest - Split acheminées à l’été 2009
par le Venezia entre Budapest et Zagreb ,  
• les voitures couchettes et fourgons porte-autos Vienne – Split,
acheminées entre Vienne et Zagreb par l’EuroCity Croatia 
      En Bosnie,
          circule un seul train de nuit international, entre Zagreb et Sarajevo.
          Il a vu le jour en février 2008. Première grande relation
          internationale à revoir le jour sur les rails de Bosnie après
          le conflit, l’offre directe Budapest – Sarajevo a d’abord
          circulé sous le format train de nuit, avant d’être
          transférée en liaison de jour en décembre 2007,
          supprimant ainsi également la voiture directe de nuit Budapest – Ploce
          créée deux ans plus tôt. 
        Les ZBFH sont en cours de réception de rames Talgo aménagées
        pour les voyages nocturnes, qui devraient à terme permettre la
        création de liaisons de qualité depuis Sarajevo, vers Zagreb,
        Budapest et Belgrade. 
      En direction
          de la Serbie, depuis l’Autriche, la Croatie, la Hongrie et la
          Roumanie, l’offre reste importante avec, 
• les voitures directes Venise – Belgrade, acheminée par le
Venezia et le Nikola Tesla, 
• les voitures directes Munich – Belgrade acheminée par le
Lisinski entre Munich et Zagreb, et Zurich – Belgrade acheminée
par le Zürichsee de Zürich à Schwarzach St Veit, 
• le train Villach – Belgrade, créé au service annuel
2009, par amorce en Autriche du train de nuit Ljubljana – Belgrade (ex
Olympus), 
• le Beograd Budapest – Belgrade, acheminant des voitures directes
Vienne – Belgrade et Vienne – Sofia, 
• le train Bucuresti Bucarest – Belgrade, circulant via Timisoara. 
      Le Monténégro
          ayant déclaré son indépendance vis-à-vis
          de la Serbie en juin 2006, les trains de l’axe Belgrade – Bar
          ont obtenus le statut de trains internationaux. La Côte Monténégrine étant à la
          Serbie, ce que la Côte d’Azur est à la France, le
          nombre de trains entre Belgrade et Bar a toujours été conséquent.
          Mais la situation économique des deux entreprises ferroviaires
          et des deux pays a conduit à une réduction de l’offre
          ces derniers mois, soit par suppression de trains, soit par réduction
          des périodicités de circulation. Au service annuel 2009,
          l’offre de nuit entre la Serbie et le Monténégro
          est composée : 
• des trains Auto Voz et Lovcen Belgrade – Bar 
• du Fruska Gora Novi Sad – Bar 
• du Panonija Subotica – Novi Belgrade – Podgorica – Bar, 
• d’un train Nis – Bar, désigné jusque fin 2008
Nisava. 
        C’est le Panonija qui est chargé d’acheminer les voitures
        directes Prague, Bratislava, Budapest, Moscou, Kiev – Bar. La voiture-lit
        MZ Skopje – Bar est acheminée par le Nis – Bar. 
        Les compositions des rames assurant ces trains sont extrêmement
        colorées, dans la mesure où les voitures portent de nombreuses
        livrées, expérimentées au temps des JZ. En 2004,
        les chemins de fer Monténégrin ont acquis auprès
        de la SNCF, 10 voitures couchettes UIC (Ac4Bc5x et Bc9x), 10 voitures-lits
        T2 et 10 fourgons portes autos, pour améliorer le confort sur
        les trains de nuit Belgrade – Bar.  
      Coté Bulgarie,
          l’offre est composée de liaisons régulières
          vers Sofia par le Bulgaria Moscou – Sofia, qui est train de nuit
          entre Bucarest et Sofia, et par le train de nuit non dénommé Belgrade – Sofia.
          Ce dernier achemine depuis Nis la voiture directe Skopje – Sofia,
          introduite en décembre 2008. D’autres voitures-lits BDZ
          isolées circulent depuis Vienne et Budapest vers Sofia, tandis
          que la voiture directe Sofia – Zagreb – Ljubljana n’existe
          plus depuis décembre 2007. 
        En été, afin de répondre à la demande touristique
        vers la Mer Noire, des voitures-lits et /ou couchettes vers Varna et
        Burgas sont mises en routes depuis Cracovie, Kosice, Prague, Bratislava
        et Budapest. 
      En Grèce,
          on relève,  
• l’Hellas-Express qui relie quotidiennement en saut de nuit Belgrade à Thessalonique,
via Nis et Skopje. En été il réachemine depuis l’été 2008
des voitures directes en provenance de Prague, Bratislava, Budapest, Moscou et
Kiev. Il est également chargé d’assurer l’offre de
nuit entre Belgrade et Skopje,  
• le Romania Bucarest – Thessalonique via Sofia, train acheminant
une voiture directe Bucarest – Athènes et remplaçant depuis
décembre 2007, le Transbalkan Budapest – Bucarest – Sofia – Thessalonique.
Depuis décembre 2008, il achemine également une voiture directe
quotidienne Budapest – Thessalonique, incorporée dans l’Ister
entre la Hongrie et la Roumanie. 
• une desserte spécifique entre Sofia et Athènes, par l’incorporation
successive d’une voiture-lit sur un express de jour Sofia – Thessalonique
puis un train de nuit Thessalonique – Athènes. 
        L’Olympus qui reliait directement Ljubljana à Thessalonique
        via Zagreb, Belgrade, Skopje a été tronçonné en
        deux de part et d’autre de Belgrade en décembre 2007. Il
        circulait entre Slovénie et Serbie, approximativement dans les
        horaires de l’actuel train de nuit Villach – Belgrade. Sa
        suppression a entériné la fin de la voiture directe Vienne – Thessalonique,
        créée à l’été 2003 et qui ne
        circulait qu’une fois par semaine en été. 
               En direction de la Turquie,  
• le Balkan-Express relie quotidiennement Belgrade et Bucarest à Istanbul
via Sofia et Edirne. Il a perdu ses voitures directes Budapest et Chisinau (Moldavie) – Bucarest
- Istanbul en décembre 2007. 
• le Filia-Dostluk-Express Thessalonique – Istanbul a été créé en
2005, après une longue interruption de la liaison de nuit directe entre
les deux villes, suites aux différents politiques entre les deux pays.
Pour le nouveau train, les OSE et les TCDD fournissent chacun une rame composée
exclusivement de voitures-lits, dont des T2 ex SNCF pour les OSE.  
A Istanbul, ces deux trains sont reçus en gare historique de Sirkeci,
        là même où les trains Orient-Express ou Direct-Orient étaient
        reçus dans les années fastes des voyages internationaux
        au long cours. De l’autre coté du Bosphore, la gare d’Istanbul
        Haydarpasa est le point de départ du TransAsia vers l’Iran,
        via le lac de Van, et le Toros-Express qui une fois par semaine, achemine
      une voiture-lit pour Alep et Damas (Syrie) 
      L’opérateur
          privé Autrichien Optima-Tours exploite depuis plusieurs années
          des autos-trains au départ de Villach vers la Grèce et
          la Turquie. Si la première liaison ne circule plus depuis l’été 2009,
          suite à une forte érosion ces dernières années
          de sa fréquentation, l’offre vers la Turquie reste encore
          conséquente. Cette suppression s’ajoute aux liaisons déjà abandonnées
          et parfois à l’existence très épisodique
          : 
• de Lébény (Hongrie) vers Edirne et Svilengrad en 2001, 
• de Villach vers Skopje en 2002 puis en 2006, suite à sa remise
en route en 2005, 
• de Villach vers Svilengrad en 2004, 
• de Vienne et Nis vers Edirne en 2007, un an après leur création, 
• de Villach vers Nis en 2008, un an après sa création. 
        Un projet beaucoup plus ambitieux était programmé par l’opérateur
        privé en coopération avec DB Autozug pour l’été 2007
        : il s’agissait de remettre sur les rails l’Auto-train Istanbul
        Express entre Munich Ost et Istanbul Sirkeci, via Jesenice, Belgrade,
        et Svilengrad. Celui-ci ne s’est pas concrétisé.  
       
     | 
    
      
        
          | Derrière
                les noms  | 
         
        
           Lisinski
                    Atroslav : (1819-1854) compositeur croate 
                Avala
              : Montagne
              de Serbie d’une altitude de 511 m. et dominant Belgrade. 
           | 
         
       
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