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      Orient-Express,
          Simplon-Orient-Expres, Arlberg-Orient-Express, Direct-Orient-Express,
          quatre trains dénommés qui ont abouti à la naissance
          du mythe Orient-Express qui reste encore aujourd’hui, synonyme
          de rêves et de mystères. Nombre de films ou de romans
          ont fait référence à ce train, en particulier
          Agatha Christie, avec son fameux Crimes de l’Orient-Express.
          Mais au-delà du mythe, l’Orient Express est un train qui
          a accompagné l’évolution politique du continent
      européen. 
       
      C’est le 5 juin 1883 que naît officiellement le train express
        d’Orient, premier train de luxe de la Compagnie Internationale
        des Wagons-lits, qui permet une liaison régulière entre
        Paris et Constantinople. Véritable pari politique de faire circuler
        un tel train, puisqu’il traverse un continent Européen,
        aux découpages politiques bien différents d’aujourd’hui
        : 
        Le premier point-frontière est atteint à Avricourt, où le
        train entre en Allemagne qu’il traverse de part en part via Strasbourg,
        Stuttgart Munich. A Simbach, il débute la traversée de
        l’immense empire Austro-Hongrois qu’il parcourt via Vienne,
        Pressburg (Bratislava), Budapest, Temesvar (Timisoara), avant d’entrer
        en Roumanie à Verciorova. Les Alpes Transylvaines sont contournées
        par l’emprunt de la ligne Temesvar – Craiova – Pitesti – Bucarest.
        Le voyage ferroviaire s’achève à Giurgu, sur le bord
        du Danube, qu’il est nécessaire de traverser, en bateau.
        Les voyageurs empruntent alors un nouveau train à Ruse. La Bulgarie
        est traversée en train jusque jusqu’à Varna, où le
        voyage jusque Constantinople se termine à nouveau en bateau, sur
      la Mer Noire. 
              En 1885, le train est détourné par la Serbie, suite à l’achèvement
          de l’axe Budapest – Belgrade – Nis. Dans cette dernière
          ville, le voyage se poursuit en voitures à chevaux, via Sofia.
          Les voyageurs retrouvent les trains des Chemins de Fer Orientaux à Tatar-Bazardjik,
          pour Constantinople. Le trajet Paris – Constantinople dure une
        semaine. 
              Le 1er juin 1889, le train Express d’Orient peut enfin réaliser
            l’intégralité de la liaison Paris – Constantinople,
            par l’ouverture de la ligne de chemin de fer manquante entre Nis
            et Tatar-Bazardjik.  
        En 1891, Renommé Orient-Express, il circule dorénavant
            deux fois par semaine via l’itinéraire Serbe, une fois par
            semaine via la Roumanie. Ce dernier itinéraire est modifié en
            1895. L’achèvement du pont de Fetesti, sur le Danube, permet
            de reporter le terminus du train de Giurgiu à Constanta, où un
            transfert direct par bateau est organisé jusqu’à capitale
            de l’Empire Ottoman. L’Orient-Express circule désormais
            quotidiennement : 4 fois par semaine via Sofia, trois fois par semaine
          via Constanta. 
              Après une interruption de service durant la première guerre
              mondiale, l’Orient-Express retrouve l’Europe politique du
              traité de Versailles : L’empire Austro-hongrois est démantelé pour
              donner naissance à l’Autriche, la Tchécoslovaquie,
              la Hongrie, la Pologne et la Roumanie. 
        Pour ne pas traverser l’Allemagne, dont la situation politique
              est difficile, suite à l’occupation de la Ruhr par la France,
              l’Orient Express est détourné dès janvier
              1923 par la Suisse. Il retrouve son itinéraire traditionnel le
              4 novembre 1923, qu’il doit désormais abandonner certains
            jours pour l’itinéraire suisse. C’est ainsi que né l’Arlberg-Orient-Express. 
              Sur le sud-est, un train dénommé Simplon-Express est créé en
                1906. Sa carrière ne débute véritablement qu’au
                lendemain de la première guerre mondiale. Il inaugure en 1919,
                sous le nom Simplon Orient Express la liaison Paris – Trieste – Belgrade,
                avant de pousser jusque Bucarest, Athènes, Istanbul l’année
                suivante. En 1930, le Taurus-Express assure la correspondance à Istanbul
                vers la Turquie et la Syrie. Londres – Bagdad se réalise
              alors en 8 jours. 
      La
                seconde Guerre Mondiale vient interrompre la circulation de ces
                trains, qui réapparaissent progressivement au lendemain des hostilités.
                    Ils retrouvent leurs destinations finales que progressivement, avec des
                    temps de parcours augmentés, compte tenu des nombreux dégâts,
                    dans les différents pays traversés. Le service
                    comprend : 
• 
        L’Arlberg-Orient-Express, assurant la liaison Paris - Vienne via
                    Bâle et Innsbruck. Il achemine en outre des voitures à destination
                    de Prague, Budapest et Bucarest  
• 
        L’Orient-Express chargé d’assurer une liaison directe
                    Paris - Vienne, mais via Strasbourg et Munich. Il achemine également
                    des voitures pour Prague, Varsovie et alternativement, une voiture-lit
                    pour Bucarest et Belgrade. Dans les années 50, l’Orient-Express
                    perd ses voitures vers Varsovie (1961), Belgrade, Budapest (1961). Sa
                    desserte se concentre sur la Bavière, l’Autriche
                    et Prague. 
• 
        Le Simplon-Orient-Express qui assure la desserte entre Paris et la péninsule
                    des Balkans n’est rétabli qu’entre Paris
                    et Belgrade dans un premier temps. Il achemine en outre des
                    voitures Paris – Rome
                    jusqu’en 1949. La route de la Grèce lui est
                    rouverte au début des années 50. 
      La
          remise en état des réseaux, les progrès des électrifications,
                      les modifications des compositions permettent aux différents trains
                      de connaître des accélérations. Parallèlement,
                      leur caractère luxueux s’amenuise, s’ouvrant
                      de plus en plus aux voyageurs des classes traditionnelles. 
        En 1956, l’Orient-Express quitte son itinéraire historique
                      via Bratislava, et entre en Hongrie désormais à Hegyeshalom.
                      Mais l’époque n’est plus aux voyages au long cours.
                      Dès 1962, l’Arlberg Orient Express est limité au
                      parcours Paris – Vienne. 
        La même année, le Simplon-Orient-Express est limité au
                      parcours Paris – Zagreb et est renommé Simplon-Express.
                      Les voitures Paris – Istanbul et Paris – Athènes sont
                      reversées sur un nouveau train dénommé Direct-Orient,
                      qui prend en charge également les voitures directes Calais – Trieste. 
        En 1965 l’Orient-Express retrouve sa destination quotidienne de
                      Budapest, après une réintroduction de l’offre durant
                      l’été 1964. Dans le même temps, une voiture
                      lits Paris – Salzbourg voit sa course prolongée
                      certains jours jusque Bucarest. 
        Le vendredi 20 mai 1977 à 00h20, le Direct Orient quitte pour
                      la dernière fois la gare de Paris-Lyon. Le soir
                      même, il
                      est remplacé par un nouveau train limité à Venise.        Et les limitations continues. Au début des années 80, l’Arlberg
                  Express est limité au parcours Paris – Innsbruck.  
              Les trains de nuit vers l’Autriche sont profondément réformés
                        au service du 2 juin 1991 : 
        L’Orient-Express est réorganisé, considérablement
                        accéléré et calé sur des
                        horaires lui permettant d’effectuer en saut de
                        nuit, la relation entre Paris, Strasbourg, Karlsruhe
                        d’une part, Salzbourg, Vienne et Budapest d’autre
                        part. L’Arlberg Express Paris – Innsbruck
                        perd sa désignation,
                        et est limité au parcours Paris – Chur.
                        Un train temporaire Paris – Innsbruck ou Zell am
                        See voit le jour, reprenant l’appellation
                        Arlberg Express. Plus loin, ces réformes horaires
                        provoquent la création d’un nouveau train
                        de nuit dénommé Kalman
                        Imre entre Munich, Vienne et Budapest. Alors que s’étend
                        le conflit yougoslave, le Simplon-Express à son
                    origine parisienne reportée à Genève à l’été 1992. 
              L’étau se ressert autour des grands trains de nuit de la
                          gare de l’Est. Une nouvelle réforme horaire vient décaler
                          les horaires de circulation de l’Orient-Express au service d'été 1996.
                          En septembre 1998, suite à un accord passé entre la SNCF
                          et les CFR, l’Orient-Express achemine une voiture-lit des CFR Paris – Bucarest,
                          remise à Budapest au Muntenia. Cette nouveauté ne cache
                          pas la suppression du train temporaire Arlberg-Express au même
                          moment. C’est le champ du cygne, et la fin se précipite
                          pour le roi des trains. Au service d'été 2001, l’Orient-Express
                          est limité au parcours Paris-Est – Vienne Westbf. Les voitures
                          directes pour Budapest et Bucarest sont supprimées. En juin 2007,
                          alors que les TGV relient désormais Paris à Strasbourg
                          en 02h20, l’Orient-Express est limité au parcours Strasbourg – Vienne.
                      Au même moment, le train de nuit Paris – Chur est supprimé. 
       
        En décembre 2008, à la suite d’une nouvelle réforme
                            horaire l’Orient-Express Strasbourg – Vienne est spécialisée à une
                            offre de nuit entre d’un coté, Strasbourg et le Bade-Wurtemberg,
                            de l’autre Vienne et Budapest. La desserte de Salzbourg se fait
                            désormais au milieu de la nuit. Cette nouvelle formule à comme
                            avantage d’offrir d’excellentes correspondances à Vienne
                        de et vers Budapest.
  | 
    
      
        | Composition
              récente de l’Orient-Express | 
       
      
        
             
          1991-1992 
            Le
                  lancement en 1991 du nouvel horaire de l'Orient-Express,
                  s'est traduit par une amélioration et une simplification
                  de la composition du train. Exit donc les voitures UIC, et
                  place aux voitures climatisées. Au départ et à l'arrivée
                  de Paris-Est, le 263-262 est formé de trois tranches
                  : Strasbourg, Wien-Westbf, Budapest Keleti pu. La partie internationale
                  est composée de la façon suivante : En voitures
                  places couchées, les MAV fournissent la Bc10 pour Budapest.
                  La SNCF fournit deux B10c10ux pour Wien-Westbf. La voiture-lits
                  du type MU, incorporée dans cette tranche est fournit
                  par les ÖBB. Au niveau des voitures en places assises,
                  ce sont les B11u à 66 places de la SNCF qui entrent
                  en piste. Particularité, la tranche Budapest comprend également
                  deux fourgons, un MAV et l'autre SNCF. La partie française
                  est composée de voitures corail avec en particulier
                  une B5rtux. Service d'hiver 1991, le Dd MAV passe l'arme à gauche.
                  Début 1992, les voitures corail à places assises
                  de la partie internationale sont supprimées. Elles sont
                  toutes remplacées par des B10 UIC.  
          Eté 1992, la composition de l'Orient-Express est modifiée
          : La tranche Strasbourg est supprimée. Les B10 UIC sont remplacées
          par des B11u des ÖBB sur la tranche Wien-Westbf et des B11u et
          A9u de la SNCF sur la tranche Budapest. La voiture-restaurant des MAV
          auparavant limitée au parcours Salzburg Hbf - Budapest Keleti
          pu pousse jusque Paris  
            1992-1997 
            Au
                  service d'hiver 1992/1993, l'Orient-Express adopte
                  sa forme qui va perdurer jusqu'a l'entrée en vigueur
                  du service d'été 1997 : Au départ de Paris-Est,
                  il comporte trois tranches : Strasbourg, Wien-Westbf et Budapest
                  Keleti pu. Au niveau des particularités de chaque tranche,
                  on notera : La présence de la B5rtux sur la tranche
                  Strasbourg et de voitures VU/VTU. Seule, la tranche Wien-Westbf
                  comporte une voiture-lits. Elle est d'ailleurs fournit par
                  les ÖBB, la SNCF fournissant les voitures couchettes (1 à 2
                  B10c10ux selon le moment de l'année) et la ou les voitures
                  places assises (voitures B11u 66 places et/ou B10tu selon le
                  service). Sur la tranche Budapest Keleti pu, seule une voiture
                  couchettes, fournit par les MAV, repris par la SNCF en 1993,
                  pour finalement être reprise par les MAV en 1996, assure
                  la prestation places couchées pour la Hongrie. La SNCF
                  assure également la fourniture des voitures places assises.
                  Le fourgon Dd Paris-Est - Budapest Keleti pu est supprimé au
                  service d'été 1993, après avoir été repris
                  par les MAV en mai 1992 Entre Salzburg Hbf et Budapest Keleti
                  pu, l'Orient-Express achemine une tranche de voitures MAV comportant
                  en particulier une voiture-restaurant. A partir du service
                  d'été 1996, les premières voitures " Corail
                  plus " apparaissent sur la tranche Strasbourg. 
            1997
                    - 2001 
             A
                  partir du service d'été 1997, une A10tu fait
                  son apparition sur le parcours Paris-Est - Stuttgart. En effet,
                  suite à la réforme horaire de la ligne 1, l'Orient-Express,
                  reprenant les missions du Marie Curie, ne comportait des voitures
                  de première classe que pour et de Strasbourg, au contraire
                  de son prédécesseur. Enfin, en septembre 1998,
                  une voiture-lit Paris - Bucarest, fournit par les CFR vient
                  apporter un peu plus d'exotisme, à la composition du
                  train. Du service d'hiver 1998-1999 au service d'hiver 2000-2001,
                  ce train connaît durant son trajet par quatre fois des
                  modifications de composition extrêmement importantes
                  : A Strasbourg où lui sont ajoutées ou différées
                  des voitures SNCF Paris Est - Strasbourg. Par ailleurs, c'est à Strasbourg
                  qu'on observe le relais machine BB 115000 SNCF/181 200 DB.
                  A Stuttgart Hbf où lui est ajoutée ou différée
                  une voiture A10tu SNCF Paris-Est - Stuttgart. A Salzburg Hbf
                  où lui sont ajoutées ou différées
                  des voitures MAV Salzburg - Budapest. A Wien Westbf où lui
                  sont ajoutées ou différées les voitures
                  Paris-Est - Wien Westbf. A Budapest Keleti pu, la voiture-lit
                  Bucuresti est incorporée ou différée sur
                  le train 372-373 Muntenia Zalaegerseg/Szombathely - Budapest
                  Keleti pu- Curtici - Bucuresti Nord. Début 2001, la
                  B11u 66 pl. SNCF de la tranche Budapest est remplacée
                  par une B9ux, aménagée notamment pour le transport
                  de vélos.  
            2001
                    - 2007 
            Juin
                  2001 : La suppression des tranches Stuttgart, Budapest et Bucuresti
                  est l'occasion de remanier de façon conséquente
                  la composition du train : Tranche Wien : suppression des B10c10ux
                  de la SNCF. Elles sont remplacées par Bcmz flambant
                  neuve V200 des ÖBB. La B9ux 54 pl. SNCF de la tranche
                  Budapest supprimée est reportée sur la tranche
                  Wien-Westbf. Une tranche Salzburg Hbf - Wien-Westbf comprenant
                  une Vru et intégralement fournit par les ÖBB se
                  substitue à la tranche Salzburg Hbf - Budapest fournit
                  MAV et supprimée. Enfin, notons que l'Orient-Express
                  entre dans la catégorie des Trains classés EuroNight
                  Du coté des forcements de compositions, la aussi la
                  diversité est de rigueur : SNCF, ÖBB, (MAV jusqu'en
                  juin 2001) mettent (mettaient) en route régulièrement
                  des voitures supplémentaires, les jours de fort trafic
                  ou pour l'acheminement de groupes : B10c10ux VU ou B9c9x UIC
                  pour la SNCF, B11u, Bc10ux ou VLAB MU pour les ÖBB, VLAB
                  ou Bc10ux pour les MAV. La diversité donc de ce coté la
                  est de rigueur. ! 
           
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