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LE POINT SUR LES BB 67300 DE CHAMBERY |
Pour permettre la traction de trains de voyageurs, la famille 67000 s'agrandit à partir de 1967 d'une sous-série désignée 67300. Apte à 140 km/h, et munis du chauffage train, ces locomotives vont offrir des prestations plus légère que les CC 72000. Aujourd'hui, avec les électrifications, leurs services ce sont réduit. Regroupées à Chambéry, François ABRY propose de faire le point sur leurs services en 2009. Un peu d’Histoire La famille « 67000 » fut développée en trois temps :
Pour
faire évoluer
les locomotives d’origine (les 67000), il fut décidé d’expérimenter
une nouvelle technologie : l’alternateur à la place de
la génératrice principale. Cet alternateur permet notamment
de fournir de l’énergie hôtelière à la
rame tractée (pour l’éclairage, le chauffage par
exemple). Pour répondre aux besoins de l’époque en locomotives « chauffantes », 20 BB 67000 furent transformées progressivement en BB 67371 à 67389 de 1975 à 1979 par les ateliers de Nevers. La SNCF profita au même moment pour « mettre dans la norme » le prototype 67291 qui devint le 67390 en 1979. Selon toute vraisemblance, le prototype 67390 a atteint son échéance de révision et sera radié dans les semaines ou mois à venir (à moins d'une décision contraire de son propriétaire TER Rhône-Alpes). Actuellement, il est garé à Chambéry, son dépôt Le dépôt de Chambéry Un résumé des livrées des 67300 qui relaient au dépôt depuis de longues années : Ayant
réceptionné une
trentaine de BB 67000, le dépôt savoyard reçut
un fort contingent de 67300 dont les toutes premières unités
(67301 à 67310). Grâce à la régionalisation, Chambéry redevint un dépôt de « gros » Diesels avec la réception en 1975/76 d’un contingent de 67400. L’année 1978 verra le retour des 67300 à Chambéry. En effet, les 67400 ayant des soucis de freinage sur voie enneigée, l’hiver 1977/1978 étant très rigoureux, les 38 67400 furent permutés avec un nombre équivalent de 67300 nantais (16 locs) et bordelais (22 locs) de juin à novembre 1978. L’effectif sera modifié à de nombreuses reprises, divisé à partir de 1999 avec la mise en place de la gestion par activité et atteint aujourd’hui 69 unités. Ce décompte inclut la 67352 qui devrait arriver plus tard, une fois réparée par Sotteville Quatre-Mares, l’atelier directeur de la série depuis l’origine (à part une parenthèse entre 1980 et 1992 où Nevers assurait le directorat). Equipement en réversibilité Cet équipement permet de pousser des rames réversibles RIB/RIO/RRR. Par commodité, les 67300 rendues aptes à la réversibilité seront dénommées « REV » ou « 67300 REV ». Historiquement, ce furent les 67371 à 67390 de Caen qui furent les premières à recevoir cet équipement à la fin des années 70’ pour pousser des rames Talbot. Par la suite, afin de pousser les RRR de Bretagne, les 67300 nantaises devinrent « REV » : 67303 à 67306, 67341, 67344, 67345, 67348, 67349, 67351, 67352, 67354 et 67356 (il se peut que l'équipement des 67303 à 67306 date de leur passage à Caen dans la seconde partie des années 70). En 1992, un lot de 67300 « REV » fut créé à Rennes. Il incluait la 67326 ex-chambérienne, sortant de réparation accidentelle à l’époque et rendue « REV » pour l’occasion. La 67318 sera également rendue « REV » en 1997 pour son arrivée à Rennes. En 2004, les 67320 et 67322 libérées par le Fret (car à échéance de révision) sont rachetées par TER Nord-Pas de Calais, passées en RG et deviennent « REV ». Ces dernières années, dans les rares articles parus dans la presse, il était mentionné que TER Rhône-Alpes envisageait d’équiper plusieurs locomotives « REV » (67347, 67364 ou encore 67370). Aucune réalisation concrète n’avait eu lieu jusqu’ici. Au contraire, deux 67400 TER (67612 et 67624) avaient été affectées à Chambéry, ce qui laissait envisager un remplacement des aînées par leurs cadettes à terme. Depuis le début de l’année 2009, la situation s’est clarifiée.
Une des nouvelles locs « REV », le 67363, démarre de Perrache à la mi-journée, poussant la RRR n°1. Le Ter est à destination de Roanne. Utilisation actuelle - Parc VFE : 6 unités, 67316, 67330, 67358 (GBE), 67360, 67365 et 67367 (GBE), parc complété par 3 67400 mutées en 2009 de Marseille. Ces locs se partagent deux journées de roulement : une UM tracte le Paris Briançon depuis/jusqu’à Valence. Afin de regagner leur centre d’entretien, un aller retour est mis en marche entre Portes et Vénissieux pour leur permettre d’attraper le train de machines TER cité ci-dessous. L’excédent de machines permet d’assurer tous types
de service spéciaux, tels l’acheminement du « train
de la planète » en ce mois de Septembre 2009. Arrivées
de Clermont dans la nuit, les 67365 et 67330 relaient en gare de Lyon
Perrache avant de partir la prochaine nuit à Grenoble. C'est une
occasion de voir une UM. Avec la fin des unités Fret et mis à part
le train de nuit précité, les services sont assurés
en Unité Simple. - Parc CIC : 3 unités, 67301, 67357 et 67377. Loués à TER, elles partagent les missions des locs de cette activité. Seul le 67377 est « REV ». Le 67301 tourne ainsi avec des rames Corail sur le sillon alpin la plupart du temps, tel ce TER Valence - Annecy arrivant à St Marcellin. - Parc Fret : 21 unités, 67307, 67308, 67309, 67312, 67313, 67315, 67319, 67321, 67324, 67329, 67331, 67332, 67333, 67334, 67335, 67336, 67337, 67339, 67350, 67362, 67368. Les 67315 et 67324 louées à l’Infra sont utilisés sur des trains de mesure et des trains de travaux en Rhône-Alpes principalement. Ils seront bientôt rejoints par les 67309, 67332 et 67336. Toutes les autres locs sont soit en réparation différée, soit garées « bon état » en attendant qu’une décision soit prise. - Parc TER Rhône-Alpes : 39 unités, 67302 à 67306, 67320, 67341, 67343 à 67347, 67349, 67351, 67352, 67354, 67355, 67359, 67361, 67363, 67364, 67370 à 67373, 67375, 67378 à 67390. Parc complété par deux 67400. Notez que les 67343, 67359, 67384, 67387 et 67390 (ainsi que le 67612 d’ailleurs) sont arrêtés soit à échéance de révision, soit suite à grosse panne (67359). La prochaine étape pour ces Diesels devrait être la radiation. Après la perte début septembre 2009 de l’aller retour Lyon - Briançon ainsi que d’un aller retour sur Roanne (dont le retour était le dernier TER Roanne - Lyon via St Etienne prévu avec 67300), leur roulement comporte encore 24 journées réparties sur deux zones géographiques : -
la zone de Lyon : Et chaque matin, originalité, les 67300 atteignent chaque matin la gare de Firminy (TER 888900 et 888909 en semaine). -
l’axe
du sillon alpin Valence - Annecy avec rame Corail ou rame
réversibles à 4
caisses : 2009 verra les derniers 67300 passer le cap des 40 ans. La relève s’impose mais ne sera pas présente avant plusieurs années. Profitez-en…. |
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Textes et photos : François ABRY - Cliquez sur les photos pour les agrandir - Passez la souris sur la photos pour voir la légende. | ||
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