Synonyme
de prestige, la relation Paris - Bruxelles - Amsterdam a néanmois
périclité dans les années 80, face à la dégradation du service. L'arrivée
de la grande vitesse sur cet axe a permis à cette liaison de retrouver
une légitimité forte.
La
relation internationale Paris - Bruxelles est parcouru dès
les années 20 par des trains de luxe Pullman, comme l'Etoile
du Nord ou l'Oiseau Bleu. Certains poussent même jusqu'Amsterdam.
Mais c'est à l'été 1957 que Paris - Bruxelles
débute sa grande histoire, avec la mise en œuvre de trois
liaisons rapides assurées par rame automotrices diesel de
1ère classe Dénommées Ile de France, Etoile
du Nord et Oiseau Bleu, ces trains entrant dans le
cadre des nouveaux services TEE. Les deux premiers sont prolongés
a Amsterdam et sans arrêt entre Paris et Bruxelles (abattu en 02h45).
La troisième
relation s'arrête à St Quentin et Mons.
Les belles
années
Septembre
1963 : l’electrification est en service
sur tout le trajet Paris - Bruxelles permettant la substitution des éléments
automoteurs diesel par des rames tractées par des machines polytensions. A
l'Eté 1964, un nouveau TEE sans arrêt entre Paris et
Bruxelles est créé et dénommé Brabant. Eté 1968
le 160 km/h. est enfin autorisé permettant d'offir
un temps de parcours de 2h20 entre les capitales française et
belge. A l'Hiver 1974, la refonte de l’offre TEE aboutit à la
création de deux relations supplémentaires denommées Memling et Rubens.
S'adapter Le
service d’été au 3 juin 1984 marque la fin de
l’ère faste des TEE ! Les trains 78, 79, 88, 89 sont supprimés,
les restants étant remaniés, requalifiés IC et rebaptisés
(avec suppression au passage des dénominations Memling et Oiseau
Bleu), les 82-83 et 86-87 s’ouvrent même aux voyageurs
de seconde classe. La seconde classe conquiert le train 80-85 Ile de
France en 1991, puis le 81-84 Rubens un an plus
tard. Le label Eurocity remplace le label IC à partir de 1987.
Surprise à l’été 1993,
où les trains Ile de France, Brabant, Rubens perdent
leur label EC au profit d’un
retour du label TEE !. Par la même occasion, suite à la
fin de la circulation du matériel TEE sur Paris – Tourcoing,
le matériel libéré est mis à profit pour
la création d’un nouvel aller-retour entre Paris et
Bruxelles, numéroté 89-88 et dénommé Watteau (appelation
jusque là portée
par un ex TEE Paris – Tourcoing). Le 89 marque l’arrêt à Quévy
(14h.20/38), compte tenu d’une pénurie en engin bitension
25 kV 3 kV. Le train 87-82 Etoile du Nord reste par contre dans
le giron des trains EuroCity. En 1993, l'offre s'établit alors
comme suit :
TEE 80 |
Ile de France |
Bruxelles-Midi 07h04 - Paris-Nord 09h40 |
TEE 81 |
Rubens |
Paris-Nord 07h07 - Bruxelles-Midi 09h44 |
EC 82 |
Etoile du Nord |
Amsterdam Cs 08h53 - Paris-Nord 14h25 |
TEE 83 |
Brabant |
Paris-Nord 11h29 - Bruxelles-Midi 14h04 |
TEE 84 |
Rubens |
Bruxelles-Midi 17h11 - Paris-Nord 19h42 |
TEE 86 |
Brabant |
Bruxelles-Midi 18h13 - Paris-Nord 20h43 |
EC 87 |
Etoile du Nord |
Paris-Nord 18h39 - Amsterdam Cs 23h59 |
TEE 88 |
Watteau |
Bruxelles-Midi 15h04 - Paris-Nord 17h41 |
TEE 89 |
Watteau |
Paris-Nord 12h34 - Bruxelles-Midi 15h34 |
La
débacle finale s'annonce
23
janvier 1995, la débâcle des TEE s’annonce. Les
TGV R tritension prennent la main sur les trains 80, 81, 83, 84, 86 et
89, soir trois aller-retour sur cinq. Le 85 et le 88 restent en matériel
TEE jusqu’au 28 mai 1955 où ils sont également convertis
aux charmes des TGV réseau. Reste alors seul en lice, l'Etoile
du Nord.
Le train
EC 82 Etoile du Nord Amsterdam - Bruxelles - Paris Nord circule
pour la dernière fois en matériel TEE le 1er juin 1996.
La veille, le 31 mai 1996, la SNCF a salué une dernière
fois les CC 40100 en service régulier, la CC 40110 ayant assuré la
traction du train 82. Le dimanche 1er juin, le 82 est assuré pour
la dernière fois en matériel TEE, le train 87 Paris Nord
- Bruxelles Midi circule pour la dernière fois, il est assuré par
une rame TGV R PBA. Une nouvelle page de l’histoire des relations
Paris – Bruxelles – Amsterdam s’ouvre.
LES
TRAINS DE L'OFFRE DE BASE
A
coté de l'offre confortable... et à supplément,
la SNCF, la SNCB et les NS proposaient des trains plus simple
d'accès. Désignés Rapide en France ou
INT en Belgique, ces trains constituaient l'offre de base Paris
- Bruxelles - Amsterdam, avec dessertes en France de Compiègne,
St Quentin, Aulnoye, en Belgique Mons, Bruxelles-Midi, Bruxelles-Nord,
Berchem-Antwerpen, aux Pays-Bas Roosendaal, Rotterdam et Den
Haag. Les années 80 avaient vu sur ces trains la généralisation
des matériel Corail SNCF ou Eurofima SNCB.
L'offre
au départ de Paris :
- Le train
281 était le premier départ de Paris pour Amsterdam, peu
avant 08h00. A certains jours, durant certains services, il était
chargé d'acheminer
depuis Paris puis Aulnoye les voitures directes Ventimiglia
ou Nice - Bruxelles ou Amsterdam du Flandres-Riviera.
Supprimé
le 2 juin 1996, il était composé exclusivement de matériel Corail
de
la SNCF durant ses dernières années de service.
- Au
départ de la gare du Nord vers 10h00, le train 483 circulait
uniquement en plein été,
dans le but de soulager le trés demandé train 283 entre Paris
et Bruxelles.
Sa composition faisait appelle à une rame TEE, inutilisée durant
la période estivale. Observant un arrêt à Quévy pour échange
de la locomotive, le train 483 a été supprimé le 2 juin 1996.
Il avait été créé le 23
mai 1993.
- Le train
283 quittait la gare de Paris-Nord quotidiennement
en milieu de matinée
pour Amsterdam. Durant ses dernières années de
circulation, ce train
était composé exclusivement de voitures de la SNCB
en livrée C1. Ce train a quitté la gare du Nord pour la
dernière fois le 1er juin 1996.
- Créé le
23 mai 1993, le train 485 ne circulait pas
durant le plein été.
Sans arrêt commercial entre Paris et Bruxelles Midi, il avait
un relais traction à Quévy (14h.20/38).
- Train
de milieu d'après midi, le train 285 quittait
la gare du Nord vers 14h30, à destination d'Amsterdam. Sa composition
faisait appel aux
voitures SNCB. Il a circulé pour la dernière
fois le 1er juin 1996.
- Quittant
la gare du Nord peu avant 17h00, le train 287 était
le dernier départ classique pour Amsterdam de la journée. Observant
un arrêt pour changement de la locomotive à Quévy, il acheminait
en queue des voitures limitées à Bruxelles-Midi. Le train a
été supprimé le 2 juin 1996
- Dernier
départ diurne, le train 487 quittait
Paris-Nord vers 19h30. Il était limité à Bruxelles-Nord ou Schaerbeek, en
fonction des services. Certains
jours, il acheminait jusqu'Aulnoye, des voitures directes Paris-Nord
- Liège Guillemins. Ce train a
été supprimé le 2 juin 1996
Les
trains au départ de Bruxelles :
-
Le train
482 était le premier départ diurne sans supplément
de la journée. Assuré en rame SNCB, ce train acheminait certains
jours entre
Aulnoye et Paris, des voitures directes Liège - Paris. Train supprimé le
2 juin 1996.
-
Le
train 1182 permettait un delestage
du train 282 en période
estivale entre Bruxelles-Midi et Paris-Nord. Train supprimé le
2 juin 1996.
-
Le
premier départ classique d'Amsterdam pour la capitale francaise
était assuré vers 07h00 par le train
282,
où il arrivait en début d'après-midi. Ce train était assuré
par du matériel SNCB, en livrée C1. Cependant, certains services,
il a été fait appel à du matériel
SNCF ou même DB. Train supprimé le
2 juin 1996.
-
Le train
284 quitait Amsterdam peu avant
11h00 pour arriver à Paris sur les coups de 17h00. Il était assuré par du matériel
Corail SNCF. Train supprimé le 2 juin
1996.
-
Le train
286 était le dernier départ d'Amsterdam en train
classique pour Paris. Certains soirs, il acheminait jusqu'à Paris
ou Aulnoye, les voitures directes Amsterdam
et Bruxelles - Nice ou Ventimiglia
du Flandres-Riviera. Ce train a été supprimé le
2 juin 1996, les voitures directes Bruxelles
- Ventimiglia ont eu alors,
un nouveau plan d'acheminement
-
Le train
280 Bruxelles-Midi - Paris-Nord était
le dernier départ pour Paris depuis la Belgique.
Cas unique et ne disposant pas d'équivalent
dans le sens impair, ce train était sans arrêt
commercial entre Mons et Paris mais il observait un arrêt à Quévy
pour un
échange locomotive. Il fût amorcé à Amsterdam
Cs de Juin 1991 à Juin 1992. Durant ses dernieres
années
de circulation, sa rame était
composée
de voitures Corail SNCF, celles ayant assurées
auparavant le train 296 Bâle - Bruxelles
Midi (sauf la WR, repartant sur Paris Nord
avec le train 286.) On
pouvait donc apercevoir
certains jours des voitures des CFF en renfort
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En
savoir plus |
Les
CC 40100
L'histoire
des prestigieuses Reines de La Chapelle, qui ont assuré la traction
des trains entre Paris et Bruxelles.
Les
voitures TEE
L'histoire
des voitures qui ont composé les principaux trains Trans-Europ-Express
Thalys
Thalys
a permis de redonner de la pertinence au transport ferroviaire entre
Paris, la Belgique et les Pays-Bas
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Derrière
les noms |
Rubens :
Peintre flamand (1577-1640)
Etoile
du Nord : Apparue le 15 mai 1927, la dénomination
Etoile du Nord aura vécu jusqu’au 31 mai 1996. Même
s’il ne s’agissait plus tout à fait du même
train, cette appellation mythique et symbole de prestige aura survécu
durant 69 ans ! Elle aura même donnée le titre d’un
film avec Simone Signoret et Philippe Noiret.
Brabant
: Ancienne
province du centre de la Belgique, autour de Bruxelles. Il englobait
les actuelles provinces du Brabrant flamand,
du Brabant Wallon (créées en 1995), et la région
de Bruxelles-Capitale.
Ile
de France : L’Ile de France est une ancienne région
de France, dont la Capitale était Paris et née du
domaine royal des Capétiens. Elle fut constituée
en gouvernement au XVIè siècle. A la suite de la
révolution française, elle est découpée
en trois départements. Elle retrouve son intégrité au
lendemain de la guerre et est dénommée région
parisienne. En 1975, elle devient la « région Ile
de France ».
Watteau
(Antoine) :
Peintre
français né à Valenciennes
(1684-1721). Son style dérivait des peintures de Rubens
Memling
(Hans) :
Peintre du XVè siècle, né à Seligenstadt vers 1435 et décédé à Brugge en 1494.
Il a jouit d'une grande réputation de son vivant. |
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